En 2015, AJO a appuyé la défense des droits autochtones d’Andrew Kingbird lorsqu’il a été accusé de ne pas avoir de gilet de sauvetage à bord d’un bateau à moteur. Il cherchait à faire rejeter l’accusation car la loi violait le droit de se déplacer sur l’eau à des fins cérémoniales qui lui est conféré par la loi autochtone.
Pour respecter la tradition de son peuple et sur les conseils de son Aîné, M. Kingbird rassemblait des objets pour la cérémonie de la tente tremblante. Il ne transportait avec lui que ce qui était nécessaire lorsqu’il se trouvait sur le lac Rainy, se conformant à des conseils particuliers sur la manière de mieux respecter les pratiques traditionnelles lors des déplacements sur l’eau à des fins cérémoniales. Ceci comprend le fait de vider son bateau de tout objet qui pourrait détourner l’attention des pratiques spirituelles.
Cependant, selon la loi, il n’y a pas d’exception à l’obligation de posséder un vêtement de flottaison individuel à bord d’un navire.
Dans plusieurs cas similaires, des personnes ont été accusées et déclarées coupables, mais elles n’avaient pas de soutien juridique pour se défendre. La question soulevée dans cette affaire a de vastes répercussions pour les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits et elle entre dans le cadre de la Stratégie de justice applicable aux Autochtones d’AJO qui vise à améliorer les services juridiques aux peuples autochtones.
Citations
« J’ai grandi en regardant mes Aînés pratiquer leurs rituels traditionnels, notamment ne pas transporter d’articles non nécessaires avec eux lorsqu’ils se déplacent sur nibi (l’eau) pour des motifs spirituels.
« Lorsque j’ai entamé mon premier jeûne ou ma quête de vision, je me suis fait dire de ne rien amener avec moi, sauf les vêtements que je portais, ma pipe et les autres objets sacrés lorsque j’irais sur nibi. Ceci m’a permis de me rapprocher des esprits de la terre et de l’eau et du Créateur lui-même.
« Mon autorité et mes connaissances à titre d’Aîné s’appuient sur mon expérience de rapports d’intimité avec le Créateur et mon enseignement au complet découle de cette assise. C’est pour cette raison que j’ai guidé Andrew Kingbird et que je continue à guider d’autres personnes pour qu’elles fassent l’expérience de cette intimité en se déplaçant sur la terre ou sur nibi, sans s’encombrer d’objets, de possessions, d’outils ou d’autres articles commodes qui ne sont pas nécessaires ou qui nuisent à l’objectif du voyage.
« Dans cette affaire, la loi anishinaabe a été confirmée. À l’avenir, la police provinciale de l’Ontario et le ministère des Ressources naturelles devraient consulter les lois traditionnelles et les pratiques autochtones dans le cadre de leur enquête avant de porter des accusations. »
—Aîné PaShawOneeBinace Ralph Johnson